Les histoires à conter de
Monsieur Klück
Chut ! On s'évade...
Les bébés oiseaux
de Pascal Iochum
Deux oiseaux dans un arbre construisaient leur nid
Un lit qu’ils voulaient très joli pour leurs petits
Je veux qu’il soit solide Dit le papa
Je veux qu’il soit tout doux Dit la maman
Oh et puis qu’il soit n’importe comment Nous n’avons plus le temps
Nous l’arrangerons au printemps
Je sens les œufs venir dit la maman,
Couche-toi sur la paille délicatement dit le papa
Des œufs il y en a eu 3 la maman et le papa ont couvés les œufs
Longtemps longtemps………….c’est à dire qu’ils se sont assis dessus
Pour les réchauffer mais léger léger pour ne pas les casser………
Et un jour ils ont entendu ceci
TOC CLAC POC dans le premier TAC TAC CLOC dans le deuxième
Et rien dans le troisième…..se peut-il qu’il n’y ait personne ? dit la maman
Mais non il prend son temps, ne t’inquiète pas il viendra quand il viendra dit le papa
Et le temps à passer et un jour ils ont entendu ceci
TOC CLAC POC dans le 1 TAC TAC CLOC dans le 2 TIC TIC TIC DANS LE 3
Et à toute heure du jour et de la nuit
Nos trois oiseaux dans leur coquille
Tapaient du bec comme ceci TOC CLAC POC TAC TAC CLOC TIC TIC TIC TIC
Et dans la forêt, d’autres animaux ravis par la musique se sont mis à jouer
le hérisson du violon les pies faisaient dès la la la tau pinette jouait de la trompette les cigales des maracas les poissons faisaient des ronds les grenouilles des coa coa le pou du marteau fou le rat du vibra slap le lapin du tambourin
un moineau du xylo une mésange du triangle et les étoiles des cymbales
Et voilà comment naissent les bébés oiseaux
Hercule le petit poisson rouge
Un petit poisson rouge tournait en rond dans son bocal, il s’amusait à regarder passer les passants, les oiseaux, les chiens, les chats et surtout Mme Dubois sa maîtresse, la concierge qui lui disait tous les matins
Alors Hercule ça va ça vient ! Et elle riait… hercule aimait beaucoup Mme Dubois elle était très gentille avec lui mais il s’ennuyait tellement…
Alors comme elle ne comprenait pas il eut une idée plutôt sympa. Je vais lui apprendre le langage bulle se dit-il et cette idée le mit tellement en joie qu’il fit au moins quarante fois le tour de son bocal à toute vitesse en riant
Ensuite, il décida de tomber malade pour que Mme Dubois lui posent des questions. Il alla se cacher derrière l’unique petit rocher poser dans son bocal. Il y resta au moins trois heures à dormir avant que Mme Dubois, inquiète, viennent voir ce qu’il se passe. Alors ça ne va pas mon hercule ?
A cette première question, il répondit par deux bulles ce qui voulait dire non tu t’ennuies ?
Oui, répondit hercule avec une bulle. Mme Dubois qui aimait beaucoup les poissons et surtout son hercule, comprenait de mieux en mieux à mesure que le temps passait le langage bulle.
Et un jour elle dit tout simplement et faire un tour dans la rivière ça te dirais ? Une énorme bulle projetée de la gueule d’hercule fit comprendre bien mieux qu’un long discours que celui –ci rêvait de changer d’eau comme d’autres changent d’air. Alors le matin du lendemain, Mme Dubois a mis Hercule et son bocal dans un sac à dos transparent pour qu’il puisse profiter du paysage et la grand-mère et son poisson marchèrent marchèrent, marchèrent…
Enfin la rivière dit la grand-mère…
J’ai aussi emmené une épuisette pour te repêcher quand tu seras fatigué, fait attention à toi ! Et elle vida le bocal dans l’eau claire.
Hercule adora tout de suite la rivière. Il y avait des courants, ça c’était plus marrant, il fit des cabrioles, plongea tout au fond, rencontra des poissons, parla de son histoire et de Mme Dubois. Tout le monde l’écoutait médusé c’est-à-dire très intéressé
Attention dit une écrevisse sauve toi Hercule !
Deux énormes poissons avalaient tout sur leur passage. Notre héros réussi de justesse à plonger derrière un rocher. Ouf ! J’en ai froid dans le dos, j’ai les arêtes qui jouent des castagnettes.
Alors il s’aperçut que c’était dur la vie sauvage dans la rivière, il fallait chercher tout seul sa nourriture et faire attention de ne pas se faire manger par les gros poissons. C’est bien la liberté mais c’est dur à supporter et peut-être que je ne suis pas fait pour ça se dit-il tout bas…
Alors plus heureux qu’avant, il remonta le courant, sauta dans l’épuisette et se retrouva dans son bocal.
Depuis ce jour, hercule n’a plus envie d’aller dans la rivière ou alors seulement de temps en temps, comme un voyage, un passe-temps une distraction, mais après qu’est-ce que c’est bon de retrouver sa maison.
Marie-Ange l’orange et Léon le citron
Marie-Ange était une orange à la peau douce lisse, soyeuse et brillante.
Marie-Ange était contente d’être ronde, Elle trouvait que cela lui allait bien. Elle se disait qu’elle pouvait rouler d’un point à un autre sans rien demander à personne. Pas comme cette tomate qui n’arrivent pas à bouger où ce concombre bien trop long pour se déplacer.
D’ailleurs ils ne font pas partie de la même famille, il ne faut pas confondre légumes et fruits.
Marie-Ange l’orange était très fière d’être une orange pleine de vitamine, de bons jus, de pulpe et de pépins. Elle trouvait qu’elle était très jolie que c’était elle la plus belle dans la corbeille de fruits et souvent elle hurlait, le matin au réveil.
Je suis la plus belle !je suis la plus belle !
Oui, oui, on a compris grognait Denis le kiwi.
Tais-toi un peu ou je te mords menaçait Anémone la grosse pomme.
Mais dans un coin, il y avait quelqu’un qui ne disait rien. Une petite chose toute jaune qui, jour après jour, se rapprochait de Marie-Ange doucement, lentement le plus près possible, sans se faire remarquer.
Soudain, une main attrapa Anémone la grosse pomme …La petite chose jaune qui avait pris tant de précaution pour arriver devant Marie-Ange se trouva en quelques secondes projeté en plein dans l’orange.
Ouf, faites attention, dit Marie-Ange, vous pourriez vous excuser ! Vous m’avez heurté !
Je suis désolé, souffla la petite chose jaune
Qui êtes-vous ? Il ne me semble pas vous connaître
Je suis Léon… le citron.
Léon, ah, ah, ah, Marie-Ange se mit à rire….Léon, ça c’est amusant !
Je suis content que mon prénom vous plaise dit Léon.
Vous l’avez deviné, je pense Léon aime beaucoup Marie-Ange, il l’a tellement regardé avant de rouler près d’elle qu’il a l’impression de bien la connaître. Mais Marie ange, elle, ne se voit pas s’intéresser à un citron c’est bien trop petit bien trop jaune.
Elle, elle rêve de rencontrer un orange comme elle, avec cette belle couleur Orange qu’elle aime tant et qui lui va si bien.
Léon le citron sait tout cela mais il veut la faire changer d’avis. La vie d’un fruit est parfois si courte dans une corbeille de fruits !
Rappelez-vous Anémone la grosses pomme qui s’est faite manger jusqu’au trognon ! Alors, jour après jour, Léon essaie de se faire aimer de Marie-Ange. Vous savez comment ? En la faisant rire. Il lui raconte des histoires, l’écoute parler d’elle et découvre, petit à petit, qu’elle n’est pas aussi fière qu’elle en a l’air ; qu’elle n’est qu’une petite orange avec une tête d’ange… Maintenant, Léon se pose doucement sur la peau de Marie-Ange…humm tu sens bon dit-elle ; et ils somnolent l’un contre l’autre. De temps en temps, ils vont faire un tour de corbeille… Marie-Ange ne hurle plus quelle est la plus belle, elle n’en a plus besoin puisque Léon est avec elle. Et puis, un jour, une main a voulu prendre Marie-Ange, Léon s’est précipité contre l’orange pour la retenir, la main déconcertée est allé piocher ailleurs.
Merci, dit Marie-Ange à son ange gardien, tu es le citron le plus gentil du monde. Et elle l’embrassa tendrement…Le lendemain matin, quand la main est revenue dans la corbeille, elle a trouvé une orange et un citron collé ensemble étrange ! Se sentant partir, ni l’un ni l’autre n’a voulu se réveiller.
Même quand le couteau les a tranché, le presse agrumes les a pressé, ils se sont retrouvés, au fond d’un verre et se sont laissé couler dans la bouche d’une enfant qui a dit tout simplement…humm c’est bon maman
Et voilà, l’histoire courte et éphémère de Marie-Ange l’orange et de Léon le citron
Les pieds désaccordés
Il était une fois deux pieds très bien chaussés
L’un avait le rythme, l’autre pas.
Le premier :pom pom pom
Le deuxième :pom zip tac pom clac pom wiz
Le premier : non arrête toi
Le deuxième : pom zip
Le premier : non pas comme ça
Le deuxième : pom pom zip
Le premier : mais non pas comme ça
Et ç’est comme ça, que le deuxième pied appris à jouer de la bossa-nova
C’est un rythme brésilien qui vient de très très loin la bas, qui se joue sur des congas, mais les congas c’est trop haut alors j’ai pris des bongos parce que c’est plus bas.
Le premier pied, lui, aurait préféré jouer du rock : comme ça
Mais le deuxième pied était plutôt classique, très strict il écoutait de la musique : comme ceci
Le premier pied s’énervait souvent, le deuxième pied s’endormait tout le temps
Alors le premier pied qui s’appelait Barnabé eut une idée. Il acheta une trompette dans un supermarché pour en jouer toute la journée et empêcher l’autre pied qui s’appelait Clodimir, de dormir.
Ainsi fut fait, le premier pied jouait du jazz : comme ça
Le deuxième pied réveillé en sursaut fit d’abord la grimace et le gros dos, mais il ne put s’empêcher bien longtemps de taper pour accompagner le premier
Et voilà comment les deux pieds sont devenus musiciens de jazz, de rock ou de bossa-nova.
Parfois si vous vous promenez vous risquez de les rencontrer tout près de vous regarder entre le sol et les genoux
Ils sont là !!! Ils sont à vous !!
Les deux pieds enfin réaccordés CLODIMIR ET BARNABE